A notre tombe viendront seuls ceux qui ne voient pas nos formes. » Et puis ces lignes, que le plus profond et le plus lucide critique des tentatives expressionnistes Kurt Pinthuisah leur a consacrées : « Jamais l’esthète et l’Art pour l’Art ne furent à un tel degré voués au mépris que justement dans cette littérature qui est dans son entière éruption, explosion, intensité et qui doit l’être pour percer d’outre en outre la croûte revêche du passé. […] Nous aimons à nous arracher en haut perpendiculairement puis plonger verticalement dans le vide ; tournoyer dans l’ivresse des virages et nous abandonner dans le remous des spirales qui vont se resserrant autour d’un invisible escalier en colimaçon, cabrioler deux, trois, dix fois dans l’allégresse grandissante des loopings et tomber en tournoyant ; nous bercer en des chutes languissantes de feuilles mortes, ou nous étourdir par une série mouvementée de tonneaux. […] L’action se déroule peu de temps avant l’éclatement de la guerre dans une Cour d’Europe centrale où le Français Vignerte tombe amoureux de la mystérieuse grande-duchesse Aurore dont il découvrira que la mari a été assassiné.