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1430. (1772) Éloge de Racine pp. -

C’est une admiration vraie et sentie qui m’amène après tant d’autres, non pas aux pieds de ta statue (car tu n’en as pas encore), mais sur ta tombe où j’ose apporter à tes cendres des hommages qu’une autre main peut-être devrait te présenter. […] Il ne la vit pas réparée : il vit le plus beau de ses ouvrages en butte au mépris et au ridicule, et il n’a pas vu l’admiration que ce même ouvrage inspire aujourd’hui ; et quand il s’est endormi dans le silence de la tombe, alors s’est élevée l’inutile voix de la vérité qu’il n’entend plus. […] Corneille me paraît ressembler à ces titans audacieux qui tombent sous les montagnes qu’ils ont entassées.

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