Les chèvres le broutent à mesure qu’il verdit ; le vent le secoue ; il a peine à vivre et s’accroche par ses racines tordues au sol qui s’effondre : ses graines, qui tombent sur la pente pierreuse, meurent ou avortent. […] Elles se lustrent, s’étalent, jouissent de toute la lumière du ciel, et répètent leur chant incessant et tranquille, jusqu’au moment où, une par une, elles tombent en tournoyant sur le gazon jauni. […] Il se couche pour se rouler toutes les fois qu’il le peut, et semble par là reprocher à son maître le peu de soin qu’il prend de lui. »137 Il est fort beau d’être humain, et il est clair que, si cette page tombait entre les mains d’un ânier, elle l’attendrirait en faveur de sa bête.