Publiée en 1830, sa première pièce fut cette fameuse Curée, qui, sans préparation, sans grondement antérieur, tomba, comme la foudre, dans la publicité, et y embrasa tous les esprits, y alluma toutes les curiosités… Depuis, je crois, le grand Corneille, personne n’avait donné un pareil tressaillement d’admiration aux entrailles de tout un pays. […] Il y a des talents qui s’élèvent et qui tombent, mais qui mettent du temps et des efforts à s’élever et à tomber ; qui, en raison de la force qui les éleva, se retiennent dans leur chute et planent encore à différentes hauteurs, avant de définitivement sombrer. Puisque j’ai parlé de Corneille, quel exemple ne nous a-t-il pas donné, celui-là, de cette remontée d’aigle lassé, mais insatiable d’azur, vers ce ciel d’où il tombe, mais qu’il reprend par places avant de tomber tout à fait. […] Il se précipita de son zénith sans discussion, sans cabrement devant l’abîme, et il sombra nettement, d’un trait, la tête en bas, tombant à pic dans ses Chants patriotiques et religieux, — et je ne dirai point à plat ; car il sembla trouer la place où il tomba pour mieux s’y ensevelir et y disparaître. […] C’est le contraire du duc de Guise tombé.