Il ne comparait point toutefois les deux scènes, quant à l’importance des débats et à l’influence politique qu’on y pouvait acquérir : Il est inouï, disait-il plus tard de Pitt, au moment où ce grand orateur consentit à entrer dans la chambre haute sous le titre de lord Chatham, il est inouï qu’un homme, dans la plénitude de sa puissance, au moment même où son ambition venait d’obtenir le triomphe le plus complet, ait quitté la Chambre qui lui avait procuré cette puissance, et qui seule pouvait lui en assurer le maintien, pour se retirer dans l’hôpital des incurables, la Chambre des pairs. […] Lorsque, deux ans après, en 1744, il entra pourtant dans l’administration, d’abord comme ambassadeur à La Haye et vice-roi d’Irlande, puis même comme secrétaire d’État et membre du cabinet (1746-1748), ce ne fut qu’à titre plus spécieux que réel. […] Trois dames des amies de son père sont particulièrement chargées de surveiller et de guider le jeune homme au début : ce sont ses gouvernantes en titre, Mme de Monconseil, milady Hervey, et Mme Du Bocage.