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412. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »

Le starosta tira son cheval vers l’un des bas-côtés de la route, par respect pour nous, se hissa sur son dos et se mit à suivre la calèche au grand trot, mais en tenant toujours son chapeau à la main. […] On tira le loquet, et une petite fille de douze ans tout au plus, en chemise écourtée et retenue à la taille par une lisière, parut, une lanterne à la main, sur le seuil de la porte. […] — N’y aurait-il pas moyen, pensai-je en moi-même, de le tirer d’ici ? […] Celui-ci fit un geste d’assentiment, s’assit sur le banc, tira de son bonnet un essuie-mains et s’en essuya le front. […] Impossible de tirer ces jours-là ; une pièce de gibier qui se lève sous vos pieds disparaît presque aussitôt au milieu des ténèbres blanchâtres et immobiles que répand le brouillard.

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