Les ordonnances de juillet 1830 peuvent vraiment être qualifiées de crime politique ; on ne les tira de l’article 14 de la Charte que par un sophisme évident. […] Le gouvernement, l’administration, le commandement sont dans une société le résultat d’une sélection qui tire de la masse un certain nombre d’individus qui gouvernent, administrent, commandent. […] Ce misérable gouvernement était bien le résultat de la démocratie : la France l’avait voulu, l’avait tiré de ses entrailles. […] Nos anciens théoriciens de la monarchie conviennent que la légitimité des dynasties s’établit à certains moments solennels, où il s’agit avant tout de tirer la nation de l’anarchie et de remplacer un titre dynastique périmé. […] La plus cruelle vengeance que la France put tirer de l’orgueilleuse noblesse qui a été le principal instrument de sa défaite serait de vivre en démocratie, de démontrer par le fait la possibilité de la république.