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967. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1895 » pp. 297-383

» Elle me parle d’un roman intitulé : Sarah Grand, qui a abordé la question sexuelle dans le mariage, et qui est beaucoup plus érotico-médical, que ne le sont mes romans, et elle m’affirme que sur les théâtres de Londres, le baiser, la caresse, le pelotage, vont plus loin, qu’on ne l’oserait sur un théâtre, en France. […] Mercredi 4 décembre De la salle à manger de la rue de Berri, dont la baie ressemble à un petit théâtre, Primoli nous régale dans le hall, de projections d’après ses instantanés. […] Or le jour, où, après avoir fait tous deux de la peinture, nous passions à la littérature, mon frère, je l’avoue, était un styliste plus exercé, plus maître de sa phrase, enfin plus écrivain que moi, qui alors, n’avais guère l’avantage sur lui, que d’être un meilleur voyant autour de nous, et dans le commun des choses et des êtres, non encore mis en lumière, de ce qui pouvait devenir de la matière à de la littérature, à des romans, à des nouvelles, à des pièces de théâtre.

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