Quand le Micromégas de Voltaire descendit sur notre planète, il n’y vit d’abord que des creux et des bosselures ; un grand fleuve lui apparaissait comme une mince ligne flexueuse et brillante ; une ville capitale n’était pour lui qu’une petite tache grisâtre immobile, et la terre, parcourue en trente-six heures, lui sembla une boule régulière, déserte, incapable d’avoir des habitants.