Le premier Dictionnaire de l’Académie, qui parut en 1694, ne se contint point tout à fait, à ce qu’il semble, dans les termes où l’aurait voulu Bossuet, et l’autorité de Regnier Des Marais, qui accordait beaucoup à l’archaïsme, l’emporta. […] Si l’on cherchait des autorités, on aurait ici celle de Fénelon, si favorable à l’introduction des termes nouveaux dès qu’ils sont jugés nécessaires. […] Et en particulier sur cet article des termes en usage : « On a retranché, disait-il, si je ne me trompe, plus de mots (du vieux langage) qu’on n’en a introduit… Je voudrais n’en perdre aucun et en acquérir de nouveaux. Je voudrais autoriser tout terme qui nous manque et qui a un son doux sans danger d’équivoque… J’entends dire que les Anglais ne se refusent aucun des mots qui leur sont commodes : ils les prennent partout où ils les trouvent chez leurs voisins.