Mais, dira-t-on, comme ils ne seront pas toujours d’accord, ne vaudrait-il pas mieux s’en tenir dans tous les cas à la première décision que le sentiment prononce ? […] L’amour-propre est le sentiment auquel nous tenons le plus, et que nous sommes le plus empressés à satisfaire ; le plaisir qu’il nous fait éprouver n’est pas, comme beaucoup d’autres, l’effet d’une impression subite et violente, mais il est plus continu, plus uniforme et plus durable, et se laisse goûter à plus longs traits.