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1115. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1857 » pp. 163-222

Tenez, voilà de ma copie : pas de rature… Tiens, Gaiffe, eh bien ! […] Sur cent personnes qui liront votre Venise, à peine deux se douteront de ce que vous avez voulu faire. » Ici, Edouard Houssaye et Aubryet sont enragés contre l’article… Et cela tient à une chose, c’est que le sens artiste manque à une infinité de gens, même à des gens d’esprit. […] Tenez, voilà X… qui entre, il ne verra pas si cette table est ronde ou carrée… Maintenant, si, avec ce sens artiste, vous travaillez dans une manière artiste, si à l’idée de la forme vous ajoutez la forme de l’idée, oh ! alors, vous n’êtes plus compris du tout. » Prenant au hasard un petit journal : « Tenez, voilà comme il faut écrire pour être compris… des nouvelles à la main… La langue française s’en va positivement… Eh ! […] C’est, au fond, dans le salon donnant sur la rue Le Peletier, que se tiennent, de onze heures à minuit, sortant du spectacle ou de soirée, Saint-Victor, About, Mario Uchard, Fiorentino, Villemot, l’éditeur Lévy et le nerveux Aubryet, dessinant avec son doigt dans le bain de pied des consommations répandu sur les tables, ou malmenant soit les garçons soit M. 

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