/ 3290
1064. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — II. Sur la traduction de Lucrèce, par M. de Pongerville »

Sainte-Beuve lui eût donné plus d’essor, plus de grandeur ; les sévérités littéraires, et qui n’étaient que de pure forme, à l’égard d’un traducteur qui se montrait un si aimable solliciteur dans la vieillesse, n’auraient pas tenu : elles seraient tombées d’elles-mêmes, elles auraient disparu ; M.  […] Tiendrait-il, par hasard, si peu à l’importante et notable découverte qu’il nous a signalée ? […] « Au début du second chant, Lucrèce gourmande les hommes de ne pas s’en tenir aux vrais plaisirs que la nature leur offre à si peu de frais : « Si vous n’avez, leur dit-il, ni statues d’or tenant à la main des flambeaux dans vos vestibules, ni lambris dorés, ni musique retentissante, vous avez les bois, le gazon qu’arrosent les ruisseaux, etc., etc. » Si non aurea sunt juvenum simulacra per ædes, Lampadas igniferas manibus retinentia dextris, Lumina nocturnis epulis ut suppeditentur, etc., etc.

/ 3290