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352. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « Ferdinand Fabre  »

On a des heures de solitude où l’on reste presque sans pensée, hypnotisé par une idée fixe, celle du sacerdoce où l’on tend. […] L’abus qu’il fait de ce temps, qui est, à Paris et dans tout le centre, un temps littéraire, contribue encore à donner aux discours de ses prêtres quelque chose de solennel et de tendu. […] S’il est d’un cœur tendre et ardent, il peut se sacrifier, mais non pas sans réserve, et il ne sacrifie pas les autres. […] Une religion fondée sur une révélation surnaturelle doit, à mesure que son domaine terrestre s’étend, se résoudre dans l’infaillibilité d’un chef unique, et c’est à cela, en effet, qu’a tendu l’Église à travers les âges.

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