/ 3963
807. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers (suite) »

La bataille de Ligny gagnée, les Prussiens repoussés mais non détruits, toute la question pour Napoléon était de savoir s’il pourrait atteindre les Anglais séparément, à temps, et si eux voudraient s’y prêter. […] Le temps était devenu affreux ; la pluie tombait à torrents ; les chemins étaient inondés, les terres défoncées. […] Que Ney emporte la Haie-Sainte et s’y tienne, s’y arrête pour le moment : quand Bülow aura été reçu comme il convient, qu’il aura été refoulé et retardé pour une heure ou deux, il sera temps de se reporter au plateau du Mont-Saint-Jean et d’y frapper le coup décisif. […] L’attaque du centre s’en trouvait dégarnie d’autant ; l’infanterie en temps, utile y fit faute. […] Léonidas ou tel autre héros grec a-t-il mêlé un juron de son temps à la parole sublime qui a traversé les siècles, et qui, des Thermopyles ou de Marathon, est venue jusqu’à nous ?

/ 3963