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1755. (1857) Causeries du lundi. Tome III (3e éd.) « Fontenelle, par M. Flourens. (1 vol. in-18. — 1847.) » pp. 314-335

On y trouvait, sous une forme froide, mais ingénieuse et distinguée, des pensées libres et dégagées sur les sottises humaines, une sagacité indifférente à les démêler à travers les temps, les croyances et les costumes divers. […] Les Lettres diverses de M. le chevalier d’Her***, que Fontenelle publia en 1683, dans le même temps que ses Dialogues, sont du Benserade tout pur, et elles semblaient faites exprès pour donner gain de cause à ses ennemis. […] Il n’est point pressé d’abord ; son esprit trouve son compte aux lenteurs : J’attendrai quinze ou vingt ans si vous voulez, écrit le chevalier aux belles dames ses correspondantes… Le temps ne me coûte rien en fait d’aussi jolies personnes que vous. […] Il suppose qu’une cousine du chevalier est obligée de cacher quelque temps le mariage qu’elle contracte avec un galant homme, pour ne pas choquer une vieille tante de ce dernier, de laquelle on attend une grasse succession (toujours des rentes). […] Il y gagne en même temps d’introduire toutes sortes de vérités sous un air frivole, et sans avoir affaire aux théologiens du temps, qui n’avaient pas encore pris leur parti de bien des choses.

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