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1451. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « HOMÈRE. (L’Iliade, traduite par M. Eugène Bareste, et illustrée par M.e Lemud.) —  second article  » pp. 342-358

Cette précision singulière qui règne dans Homère a frappé Napoléon ; il ne la retrouvait pas à beaucoup près dans Virgile, ce qui lui a fait dire : « Si Homère eût traité la prise de Troie, il ne l’eût pas traitée comme la prise d’un fort, mais il y eût employé le temps nécessaire ; au moins huit jours et huit nuits. […] Jules-César Scaliger, en son temps, ne se doutait pas, quand il sacrifiait si intrépidement Homère à Virgile, qu’il lui serait donné un jour un si franc démenti, et de la part d’un tel contradicteur. […] Cette vaste mer de poésie, encore épurée et de plus en plus assainie par le temps et la distance, ne laisse arriver à nous que son souffle fortifiant dans un murmure divin et majestueux. […] On sait quelle forte éducation première reçurent de tout temps les hommes d’État de la Grande-Bretagne dans leurs colléges de Cambridge, d’Oxford ou d’Eton. […] Les Timoléon et les Minos ont fait leur temps.

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