C’était le temps héroïque des études classiques, messieurs, le temps où Ronsard et son ami Baïf, couchant dans la même chambre, se levaient l’un après l’autre, minuit déjà sonné, et, comme le dit un vieux biographe, Jean Dorât, se passaient la chandelle pour étudier le grec sans laisser refroidir la place. C’est le temps où Agrippa d’Aubigné savait quatre langues et traduisait le Criton de Platon « avant d’avoir vu tomber ses dents de lait. » Aujourd’hui les mœurs scolaires sont plus douces, et vos maîtres s’en applaudissent les premiers ; la place du grand fouetteur Tempête est supprimée dans l’Université, et le délicat Érasme vanterait les bons lits et la bonne chère de la jeunesse moderne. […] Hachette ; on peut dire qu’il éclata aux yeux de ce public de l’Université par sa polémique sur les Classiques chrétiens de l’abbé Gaume (1852), un sujet auquel il avait pensé de tout temps et dont il était plein. […] C’est en ce genre qu’il me semble avoir fait, dès le début, ses meilleures preuves, celles qui, de tout temps, lui coûtèrent le moins. […] Combien de fois, dans des temps déjà bien anciens, n’ai-je pas vu le Journal des Débats, quand il était à sec, se défrayer aux dépens de la Gazette de France et de son fameux système du suffrage universel !