Mais là Aurier pécha moins par omission que par jeunesse, et s’il montra un talent moins sûr que son intelligence, c’est que toutes les facultés de l’âme n’atteignent pas à la même heure leur complet développement ; chez lui, l’intelligence avait fleuri la première et attiré à soi la meilleure partie de la sève. L’intelligence et le talent, voilà, je crois, une distinction qui n’a guère jamais été faite en critique littéraire ; elle est pourtant capitale… Aurier manqua de quelques années pour s’harmoniser définitivement… Presque rien de ce que nous connaissons de lui, en fait de vers, n’avait reçu la septième correction.