C’était l’idéal de l’amitié, et celle qu’il inspira fut bien profonde, puisque non-seulement M. de Saint-Pierre lui adressa les lettres qui composent la relation de son voyage à l’Île de France, mais longtemps après, par une touchante fiction, il attribuait son système de la fonte des glaces polaires à un sage nommé M. […] Il avait laissé parler son âme, et son âme, répondant à l’universalité des cœurs de toutes les nations, avait étouffé à l’instant toutes les chimères, toutes les fantaisies, tous les systèmes, et donné la parole à Dieu qui parle par le sentiment.