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1557. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre troisième. Les sensations — Chapitre II. Les sensations totales de la vue, de l’odorat, du goût, du toucher et leurs éléments » pp. 189-236

Et d’abord on doit diviser en deux toute sensation d’odeur piquante ; elle renferme une sensation de tact et peut-être n’est-elle rien d’autre : telle est l’odeur d’ammoniaque qui est surtout un picotement, comme en transmettent les nerfs non spéciaux ; l’ammoniaque en vapeur en produit un pareil sur la conjonctive. […] L’alun est frais, acide et surtout styptique lorsqu’il est broyé en avant de la bouche, tandis qu’il donne en arrière une saveur douceâtre sans la moindre acidité. […] Et l’auteur ajoute : « Non seulement ces conducteurs ne s’entrecroisent pas dans la moelle épinière, mais encore ils sortent de cet organe surtout, sinon uniquement, par les racines spinales antérieures. » Les preuves très fortes de cette théorie sont des observations faites sur des blessures et des altérations latérales de la moelle épinière. […] (Voir surtout les cas cités aux pages 238 et 582.) — D’après cette théorie, les nerfs et les conducteurs des sensations musculaires non seulement sont distincts des nerfs et des conducteurs des autres sensations tactiles, mais encore leur trajet anatomique est autre, et, dans la moelle, on peut indiquer ce trajet. […] Elle est surtout vive et distincte au moment où, l’adhérence cessant, la peau, d’abord tiraillée, revient brusquement sur elle-même.

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