Mais on tomberait dans une grave erreur si l’on supposait que le plus grand nombre des instincts ont été acquis par habitude, et transmis ensuite héréditairement aux générations suivantes. […] Supposons maintenant que l’ancien progéniteur de notre Coucou d’Europe ait eu les habitudes du Coucou américain, mais qu’il n’ait que rarement pondu ses œufs, et peut-être les premiers ou les derniers de ses couvées dans le nid d’autres oiseaux. […] En ce cas, nous supposons que son bec se serait modifié lentement par sélection naturelle, postérieurement à de lents changements d’habitudes, mais en harmonie avec eux. […] Mais je dois avouer que, malgré toute ma confiance dans la haute valeur de la loi de la sélection naturelle, je n’aurais jamais supposé qu’elle pût avoir des effets si puissants, si les insectes neutres n’avaient été là pour m’en convaincre. […] Il serait même permis de supposer, d’après la divergence des observations de François Huber et de M.