Molière ne pouvait y faire allusion, comme on l’a supposé, aux amours de Lauzun et de Mademoiselle. […] Grimarest a dit : « On s’étonnera peut-être que je n’aie point fait M. de Molière avocat ; mais ce fait m’avait été absolument contesté par des personnes que je devais supposer savoir mieux la vérité que le public, et je devais me rendre à leurs bonnes raisons. […] Mais quelle intention morale peut-on supposer à l’auteur ? […] Cet écrit portait le nom, véritable ou supposé, d’un sieur de Rochemont, qui appelait sur Molière et le glaive de la justice temporelle et la foudre de la justice spirituelle, comme sur un athée, un monstre qui s’était peint, mais avec des traits adoucis, dans le principal rôle de sa pièce. […] Pour admettre ce conte, il faut supposer que De Visé lui laissa ignorer entièrement le projet qu’il avait formé de faire l’apologie de son ouvrage, et que le libraire se permit d’imprimer à la tête du Misanthrope, sans le consentement de son auteur, un éloge emprunté à la plume d’un écrivain qui l’avait poursuivi de tant d’injustes critiques.