De là le nouveau roman qu’il nous donne, et qui a pour héroïne la supérieure et fondatrice d’un institut de Toulouse, lequel fut détruit en 1686, comme affilié et un peu cousin germain du monastère de Port-Royal. […] Mais la Supérieure s’était fait la large part dans ce gouvernement, et l’on peut dire que tout s’absorbait en elle. […] « La Supérieure, disait un des articles des Constitutions, est l’âme de la maison et le chef de tous les membres qui la composent ; toute leur vertu dépend de son influence. » Elle devait être âgée de trente ans au moins ; elle était perpétuelle. […] Notez qu’aucun étranger n’était admis dans l’intérieur de la maison, que tout ce petit monde était absolument dans la main de la supérieure, et que celle-ci, malgré la rigueur dont on l’accusait, s’était fait tellement aimer de ses filles, qu’elle semblait capable de leur imposer le plus exact secret. […] Privées de leur supérieure, ses filles, à Toulouse, se montrèrent dignes d’elle, et soutinrent le choc des puissances, comme elles auraient soutenu un siège et un assaut.