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929. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DÉSAUGIERS. » pp. 39-77

On avait insisté auprès de Charles Nodier, qui avait fort connu Désaugiers, pour qu’il retraçât cette physionomie si vivante et rassemblât à ce sujet ses souvenirs : les souvenirs, même en se composant et se confondant un peu selon la fantaisie de Nodier, en s’entremêlant de quelques folles couleurs, n’eussent été ici qu’un charme de plus et une manière non moins vive de ressemblance. […] Ce ne sont pas celles qui ont pour titre et pour sujet un de ces noms tirés au sort, comme c’était d’usage dans les réunions du Caveau, la neige, la plume, le noir, le long ; il s’agissait de broder là-dessus quelques couplets, vraie gageure de société et pur jeu d’esprit. […] Il faut bien aborder la comparaison de Désaugiers et de Béranger, puisqu’elle est inévitable en tel sujet et qu’on aurait l’air, si on l’omettait, de la fuir. […] Béranger le lui a rendu par ces couplets sémillants qui se sentent si bien de leur sujet : Bon Désaugiers, mon camarade, Mets dans tes poches deux flacons ; Puis rassemble, en versant rasade, Nos auteurs piquants et féconds. […] Laujon a varié sur cette date : dans une notice sur le même sujet insérée dans le recueil des Dîners du Vaudeville (mois de frimaire an ix), il indique l’année 1737.

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