Ses amis luttaient le plus qu’ils pouvaient contre cette disposition découragée, dont il leur exprimait parfois les accès, les flux et reflux intérieurs, avec une délicatesse exquise, avec une lucidité effrayante ; ils le pressaient, à cette entrée dans la vie pratique, de se faire un plan d’études, de vouloir avec suite, d’appliquer et de concentrer ses forces intellectuelles selon une méthode et sur des sujets déterminés. […] Et en même temps, ce talent dont il s’obstinait à douter toujours se développait, s’enhardissait ; il l’appliquait enfin à des sujets composés, à des créations extérieures ; l’artiste proprement dit se manifestait en lui. […] Guérin rêvait plus : ce n’était là qu’un début ; il avait aussi fait une Bacchante qui ne s’est point retrouvée2, fragment anticipé de je ne sais quel poème en prose dont le sujet était Bacchus dans l’Inde ; il méditait un Hermaphrodite.