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359. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Eugène Fromentin ; Maxime du Camp »

De plus, sous sa forme flottante, familière, épistolaire, peu littéraire par conséquent, il a comme un besoin d’unité vaguement obéi, un essai de secrète ordonnance qui sentie livre combiné, et donne comme une pointe d’unité dramatique à ces récits qui ne se suivent plus pour se suivre, à ces impressions d’ordinaire inconséquentes et sans autre raison d’être que les hasards de son chemin pour le voyageur, et qui tournent ici autour d’une figure et d’un fait central, — la figure et l’épisode d’Haouâ. […] C’est la froideur blême, nerveuse, maigre, d’un vaporeux étrange en ces climats d’énergie ; mais c’est le sorbet des ardents, car un mari tua sa première femme pour la suivre, et, quitté par elle, il s’en venge, avec l’adresse féroce d’un centaure, en lui fendant le front, au milieu d’une fête, avec les deux pieds de son cheval ! […] Il est la source de tous les récits qui vont suivre.

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