. — D’où il suit qu’elles doivent aussi apparaître comme internes. — Les sensations que nous localisons dans notre corps apparaissent comme internes. — Les sensations que nous localisons hors de notre corps apparaissent comme des événements étrangers à nous ou comme des propriétés de corps étrangers à nous. […] En disant que j’ai tel pouvoir, je ne fais qu’annoncer comme possible tel événement, sensation, perception, émotion, volition, qui fera peut-être partie de mon être, tel autre événement, contraction musculaire, transport d’un fardeau, exécution d’un ordre, qui suivra, de près ou de loin, un état possible de mon être. […] Or, ainsi qu’on l’a vu en constatant les lois qui régissent la renaissance des images, ma sensation présente tend à évoquer l’image de la précédente qui lui est contiguë ; et, en général, les images des sensations qui ont été contiguës tendent à s’évoquer ; d’où il suit que l’image d’une sensation passée tend à évoquer les images des sensations antérieures et postérieures qui lui ont été contiguës. […] Si loin que nous remontions dans notre passé, la première ne s’est jamais présentée sans être suivie de la seconde, ni la seconde sans être précédée de la première.