Sa vie et sa correspondance (suite) Mardi 20 avril 1869 On ne peut tout dire à la fois, et quand on a exprimé les traits principaux d’un caractère, on s’aperçoit presque aussitôt qu’on en a omis d’autres qui les corrigent, qui les complètent et qui doivent entrer aussi pour une part essentielle dans le portrait vivant de la personne. […] Il ne faut pas demander à Mme Valmore, je l’ai dit déjà, une suite bien logique d’idées ni aucun système ; son cœur la guidait en tout, sa charité la transportait90. […] À Lyon, elle visitait souvent dans les prisons de Perrache les détenus enfermés là à la suite des différentes affaires et émeutes de Lyon. […] On a beau masquer et recouvrir cela ensuite, c’est à désespérer les vivants. — Je n’aurai plus maintenant qu’à mettre à la suite les plaintes sans trêve, mais toujours humbles et soumises, de celle que j’ose appeler la Mater dolorosa de la poésie : « (A sa nièce, 1er avril 1853)… Ma bonne Camille, je te remercie de la tendre compassion de ton amitié.