Il suffit à son amie d’être belle. […] « Cette illusion nous suffit », déclare Jean Moréas (Notes sur Schopenhauer — Revue indépendante, mars 1885) « et puisque l’homme ignorera toujours l’essence propre des choses et ne connaîtra que la manière dont elles affectent son organisation, ne serait-il pas prudent d’accepter sur la beauté de la femme le phénomène que l’instinct amoureux nous présente, sans chercher à pénétrer le noumène indéchiffrable ? […] Il lui suffira de se remémorer le vieil adage (car Verlaine espagnolisait en diable) Defienda me dios de my et s’il sort quelque peu mal en point de l’aventure, il se consolera avec le vers d’Ovide, qu’il aimait : Nec vitiant artus ægræ contagia mentis.