Il écrivait au point de vue du succès, non au point de vue de la morale. […] Le premier, tout moral, c’était de démontrer historiquement au peuple, et surtout aux hommes d’État, que le crime politique, populaire, démocratique ou aristocratique, déshonorait ou perdait fatalement toutes les causes qui croyaient pouvoir se servir pour leur succès de cette arme à deux tranchants ; Que la Providence était aussi logique que la conscience ; Que les événements ne pardonnaient pas plus que Dieu l’emploi des moyens criminels, même pour les causes les plus légitimes, et qu’en commentant avec clairvoyance la Révolution française, le plus vaste et le plus confus des événements modernes, on trouverait toujours infailliblement un excès pour cause d’un revers, et un crime pour cause d’une catastrophe. […] Et quand j’aurais tenté ce contresens à moi-même, l’aurais-je pu accomplir avec l’ombre de succès un peu durable ? […] Capable d’orner son parti par ses succès de tribune et par son honnêteté, incapable de le soutenir par ses conseils. […] Je le fis avec vigueur et avec succès, ne voulant aucun prix de mes secours que la gloire et le patriotisme satisfaits.