Le style professionnel « Quel bon style poncif, écrivait Flaubert (5 octobre 1860), à propos d’une encyclique du pape Pie IX, que le style ecclésiastique ! Ce serait, du reste, une étude à faire que celle des styles professionnels. » Il n’eût pas manqué, s’il avait entrepris une telle étude, de s’éjouir du style judiciaire qui n’a toute sa beauté et toute son originalité, toute sa liberté que les « Attendus ». […] Mais ce qui m’a surtout exaspéré, c’est la platitude du style. Je me suis répété dix fois, au cours de cette lecture, le mot de Flaubert « sur le style coulant, cher aux bourgeois ». […] C’était un voluptueux mais aussi un perpétuel amoureux et, assurément, il n’a pas conté ses bonnes fortunes dans un style érotique, plus propre à en diminuer la valeur qu’à les rendre plus précieuses à son souvenir.