Il a encore de la rudesse et du mauvais goût de l’un ; il a déjà de l’harmonie, de la magnificence de style, et de la richesse de l’autre. […] Comme le style n’est que la représentation des mouvements de l’âme, son élocution est rapide et forte : il crée ses expressions comme ses idées ; il force impérieusement la langue à le suivre, et, au lieu de se plier à elle, il la domine et l’entraîne ; elle devient l’esclave de son génie, mais c’est pour acquérir de la grandeur. […] Son style est une suite de tableaux ; on pourrait peindre ses idées, si la peinture était aussi féconde que son langage.