De cette plume rompue au style des affaires, de cette plume à la Vergennes, fine et limpide, Feuillet de Conches écrit un livre de féerie. […] La seule chose qui appartienne bien à Feuillet, c’est le sentiment, sinon très sincère, au moins très bien joué (en art c’est identique), qui circule à travers les combinaisons qu’il n’a pas faites ; c’est le style, qui anime et colore toutes ces combinaisons. […] Homme de style autant qu’il est peu inventeur, il se l’est composé, ce style, par je ne sais quelle alchimie secrète ; il n’a point le sui generis qu’ont les grands écrivains spontanés qui, vraiment, ont un style à eux. C’est du style d’ordre composite, fait de deux ou trois autres qui ont joué sur la pensée de l’écrivain, qui l’ont teinte et qui l’ont embrasée. […] Eh bien, il les a rajeunis par le style, par le style qui sauve tout, le style magicien, mais pas seulement pour les enfants, et qui se promène, dans ces contes, comme une fée de plus !