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351. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre douzième »

Il n’a pas voulu que la postérité l’ignorât, et, pour plus de sûreté, il avait copié deux fois de sa main cette correspondance, se souciant peu de charger sa mémoire de ce qui eût embarrassé sa vie, et tenant fort à prouver qu’il avait pensé autrement qu’il n’avait dit. « C’est du style de notaire », disait-il de certaines affectations de respect pour la religion, que Voltaire lui reprochait. […] Le style, correct sans couleur, est ferme sans accent. […] C’est le temps où son style, de plus en plus pauvre de pensées, se charge de figures, et où l’on voit comme du rouge aux joues de ce vieillard qui ne craint rien tant que d’avoir les qualités de son âge. […] Un nouveau style vient ajouter aux plaisirs qui nous viennent des choses de l’esprit. C’est le style brillant, — si différent du style spécieux, — qui échappe par éclairs à un esprit capable de pensées solides.

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