Flaubert continue le romantisme par son culte de la forme et du style poétique ; il annonce le réalisme par les études psychologiques et sociales de Madame Bovary et de l’Education sentimentale. […] Hugo disait sur sa tombe : « Tous ses livres ne forment qu’un livre, livre vivant, lumineux, profond, où l’on voit aller et avec venir, et marcher et se mouvoir je ne sais quoi d’effaré et de terrible mêlé au réel, toute notre civilisation contemporaine ; livre merveilleux que le poète a intitulé « comédie » et qu’il aurait pu intituler « histoire », qui prend toutes les formes et tous les styles, qui dépasse Tacite et qui va jusqu’à Suetone, qui traverse Beaumarchais et qui va jusqu’à l’intime, le bourgeois, le trivial, le matériel et qui par moment, à travers toutes l’imagination : qui prodigue le vrai les réalités brusquement et largement déchirées, laisse tout à coup entrevoir le plus sombre et le plus tragique idéal.