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1206. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Malherbe et son école. Mémoire sur la vie de Malherbe et sur ses œuvres par M. de Gournay, de l’Académie de Caen (1852.) » pp. 67-87

Son ode à Louis XIII partant pour la Rochelle (1627), qu’il a faite à soixante-douze ans, est la plus complète de toutes, la plus hardie de composition, de style, d’images, et vers la fin la plus virilement touchante : Je suis vaincu du temps, je cède à ses outrages, Mon esprit seulement, exempt de sa rigueur, A de quoi témoigner en ses derniers ouvrages           Sa première vigueur. […] Et, en effet, ce qui règne et ce qu’on respire en ces belles et harmonieuses stances de Racan, déroulées avec tant d’ampleur et de mollesse d’abandon dans un style un peu vieilli, qui n’en ressemble que davantage aux grands bois paternels et aux hautes futaies voisines du manoir, c’est la paix des champs, c’est l’étendue et le silence. […] On a le recueil des Lettres de Maynard qui nous racontent en style fleuri ses occupations, ses tracas, ses inquiétudes.

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