/ 2496
318. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE SOUZA » pp. 42-61

Elle perdit de bonne heure ses parents ; les souvenirs du couvent furent ses souvenirs de famille ; cette éducation première influa, nous le verrons, sur toute sa pensée, et chacun de ses écrits en retrace les vives images. […] Ne possédant rien à eux, ils apprirent, comme le pauvre, à faire leur délassement d’une promenade, leur récompense d’un beau jour, enfin à jouir des biens accordés à tous. » Mme de Souza d’ordinaire s’arrête peu à décrire la nature ; si elle le fait ici avec plus de complaisance, c’est qu’un souvenir profond et consolateur s’y est mêlé. […] Heureux celui qui, puisant en lui-même ou autour de lui, et grâce à l’idéal ou grâce au souvenir, enfantera un être digne de la compagnie de ceux que j’ai nommés, ajoutera un frère ou une sœur inattendue à cette famille encore moins admirée que chérie ; il ne mourra pas tout entier ! […] il a su tirer d’un passé récent un type non encore réalisé ou prévu, un type qui en achève et en décore le souvenir. — L’apparition d’Eugène fut saluée d’un quatrain de Mme d’Houdetot.

/ 2496