Mais comme on n’y peut atteindre, ni s’y soutenir sans de grands efforts, sans le travail qui fait du privilège de bien écrire le plus difficile de nos devoirs envers nos semblables, il n’est pas étonnant que Boileau, qui enjoint le travail, qui immole la liberté de chacun à l’utilité de tous, soit toujours attaqué. […] Le langage du temps les divisait en deux genres : le galant et le soutenu. Le soutenu comprenait les pièces de théâtre, les poèmes descriptifs, les épopées, fort communes alors. […] On y intriguait contre les nouveaux talents ; on se soutenait, on s’entre-louait, on se concertait, tantôt pour négliger, tantôt pour discréditer tous ceux qui ne cabalaient point, ou dont on n’avait pas peur. […] Du côté de Boileau, la raison est soutenue par la confiance de la jeunesse, et les attaques sont sans ménagements.