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47. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Duclos. — I. » pp. 204-223

Plongé en plein dans le monde licencieux de Paris, il se livrait à toutes les liaisons et à toutes les rencontres ; considérant, après coup, les dangers qu’il y avait courus, il remercie la Providence de l’avoir conduit encore si bien, et de l’avoir soutenu à travers les précipices et quelquefois les bourbiers. […] Un jour que Boindin, très raisonnable dans le tête-à-tête, mais paradoxal en public, en était venu, dans je ne sais quelle discussion, à soutenir comme vraisemblable la pluralité des dieux, Duclos tout d’un coup se mit à rire, et comme Boindin, lancé en pleine éloquence, lui en demandait la raison, Duclos pour toute réponse lui dit que c’était qu’en soutenant cette pluralité des dieux, il lui avait rappelé l’avare qui est plus prodigue qu’un autre quand une fois il se met en frais : « Il n’est chère que de vilain ». […] Voisenon, dans sa note sur Duclos (Anecdotes littéraires), a suffisamment démenti par son silence cette assertion qui, d’ailleurs, soutient peu l’examen. […] Le petit conte d’Acajou et Zirphile, imprimé à Minutie (1744), n’était qu’une gageure spirituellement soutenue. […] Le cou fort et solide soutient une tête un peu roide, et l’attitude s’annonce comme résolue.

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