Il faudrait enfin que, dans le plus grand nombre des romans, le vice ne s’étalât point avec une obsessive complaisance, de façon qu’on n’en fût pas réduit à composer une spéciale et niaise littérature pour jeunes filles ; et que, dans les sujets où de graves questions de mœurs doivent nécessairement être traitées, l’auteur entrât dans son sujet avec le respect dû à sa propre dignité, à la délicatesse du lecteur même viril, et aux misères morales de l’humanité, qui en souffre et qui a tant de peine à s’en délivrer. […] C’est quelque chose de prendre conscience d’un mal dont on souffre, mais à la condition que cette conscience suscite l’effort pour l’en guérir. […] Tous les pays civilisés souffrent aujourd’hui de ce mal spécial ignoré de nos ancêtres : le mal du roman populaire.