Et s’ils ne sont pas libres de se faire leur destinée, toujours est-il qu’ils souffrent de cette destinée mal faite. […] Mais voici qu’à l’instant de partir, après avoir pendant des mois souffert et fait souffrir, et que ce soit lassitude ou pitié, il sent se produire en lui ce curieux phénomène de l’apaisement. […] Il reste essentiel que nous souffrions par eux le moins possible, et pareillement qu’ils n’aient pas à souffrir par nous. […] Seulement le désaccord est si profond qu’on n’en souffre même plus. Ceux qui souffrent de ne plus croire, c’est qu’ils croient encore ; comme on souffre, dans les fins d’amour, de ne plus assez aimer.