Nous savons maintenant que Marceline fut crédule et faible un jour, et qu’elle en souffrit abominablement toute sa vie ; voilà tout. […] Marceline écrit à sa confidente : « Valmore a horriblement souffert ; mais il ne se consolera jamais de ne nous avoir pas fait voir Rome. » Puis, sans autre transition : « Et moi, sais-tu ce que je regrette de cette belle Rome ? […] Toutefois, le plaisir bas, mais réel, de rendre autrui ridicule, ou de l’épouvanter, ou simplement de le faire souffrir, expliquait en quelque manière la peine que prenaient ces bizarres spécialistes, et leurs feintes prolongées, et leurs attentes, et leur endurance de Peaux-Rouges. […] Ce qui l’empêche de mourir de ses propres souffrances, c’est qu’elle souffre et palpite et vit continuellement des souffrances des autres. […] Sa mère s’étonnait et souffrait de ses refus de se confier… Cette souffrance se peut mesurer à la joie qu’éprouve la pauvre femme un jour que sa fille, attendrie par l’absence (elle était alors en Angleterre), a bien voulu lui ouvrir un peu son cœur : « … Dans une vie aussi haletante que la nôtre, répond la mère, où prendre le temps d’un récit, d’une confidence ?