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1641. (1864) Études sur Shakespeare

Le comique, cette portion des réalités humaines, avait droit de prendre sa place partout où la vérité demandait ou souffrait sa présence ; et tel était le caractère de la civilisation que la tragédie, en admettant le comique, ne dérogeait point à la vérité. […] Ces plaisirs des gentilhommes indiquent assez quels étaient ceux de la populace réunie au parterre, et que les écrits contemporains désignent ordinairement sous le nom de puants 24 Le sort des acteurs voués aux divertissements d’un tel public devait avoir plus d’un dégoût, et il est permis d’attribuer à ce que Shakespeare en avait souffert cette aversion pour les réunions populaires qui se manifeste souvent dans ses ouvrages avec tant d’énergie. […] Personne n’est tourmenté du besoin impérieux de crier à Tancrède, à Orosmane, à Othello qu’ils s’abusent ; personne ne souffre de ne pouvoir se précipiter au secours de Glocester contre l’exécrable duc de Cornouailles.

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