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924. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La Grèce en 1863 par M. A. Grenier. »

Quelle source inépuisable de jets lyriques les plus puissants et les plus fougueux qui soient sortis d’un cœur moderne de poète ! […] On sort d’une telle lecture tout enfiévré, mais cette fièvre est celle de la vie ; elle donne le désir. […] Les nations, pour se former, pour sortir de l’état social élémentaire et pour s’élever dans la civilisation et dans la puissance, ont besoin de tels hommes ; quand elles se sont défaites et qu’elles sont restées, des siècles durant, en dissolution et en déconfiture, elles en ont également besoin pour se reformer, et rien n’en saurait tenir lieu : elles languissent et traînent, ou s’agitent vainement, jusqu’à ce qu’elles aient trouvé cet homme-là.

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