Le règne de Louis XIV avait trop duré : la dernière partie de ce règne produisit un bon nombre d’esprits, très sensibles aux défauts, aux abus et aux excès d’un si long régime, qui passèrent à une politique tout opposée et rêvèrent une amélioration sociale moyennant la paix, par de bonnes lois, par des réformes dans l’État et par toutes sortes de procédés et d’ingrédients philantrophiques. […] Quant à son engagement ecclésiastique pur et simple, il ne paraît point s’en être préoccupé à aucun moment comme d’un obstacle, et il sut en effet interpréter sa profession de telle sorte qu’elle ne le gêna en rien. […] C’est bien lui qui allait à l’objet présent de sa curiosité tout droit, sans regarder ni à droite ni à gauche, sans prêter attention aux railleries ni s’en mortifier, — avec ténacité, tranquillité, et une sorte d’effronterie naïve.