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463. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Saint-Arnaud. Ses lettres publiées par sa famille, et autres lettres inédites » pp. 412-452

Que si vous faites fi d’un Mécène ou d’un Médicis, lesquels d’ailleurs ne courent pas les rues, songez du moins à une Laure ou à une Béatrix, ou encore ayez, s’il se peut, à côté de vous, ce connaisseur attentif et habituel, ce parfait ami littéraire qu’était Tibulle ou Quintilius à Horace, Horace à Virgile, Despréaux à Racine et à Molière, Gœthe à Schiller lui-même. […] Il ne songe plus à quitter cette terre d’Afrique ; « plus il y réussit, plus il y est enchaîné » ; c’est une bonne école ; il se fait petit à petit général : « Je m’aperçois avec plaisir qu’en face des circonstances les plus difficiles je prends un calme et un sang-froid que je n’avais pas autrefois : je me sens commander, je m’écoute, je me trouve de l’aplomb, et tout marche. […] Partant de Yeni-Keuï pour Varna, où il allait s’occuper à concentrer et à organiser l’armée, le maréchal de Saint-Arnaud songeait à se porter le plus tôt possible, et dans la première quinzaine de juillet sur Silistrie, pour y secourir les Turcs et atteindre les Russes s’ils s’y prêtaient. […] À sa noble femme, la maréchale de Saint-Arnaud qui l’avait accompagné jusqu’à Constantinople et qui avait songé à aller même plus loinae, il écrivait de Varna, à cette heure du départ pour la Crimée : Il vaut mieux que je ne te voie pas. […] À sa noble femme, la maréchale de Saint-Arnaud qui l’avait courageusement accompagné jusqu’à Constantinople et qui avait songé à aller même plus loin af.

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