/ 1654
937. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. Herbert Spencer — Chapitre II : La psychologie »

Elle a atteint la lune quand les Chaldéens ont su prédire les éclipses ; le soleil et les planètes les plus proches, quand a été établi le système de Copernic ; les planètes les plus éloignées, quand le télescope perfectionné en a découvert une, et le calcul fixé la position d’une autre ; les étoiles, quand leur parallaxe et leur mouvement propre ont été mesurés ; et même d’une façon vague les nébuleuses, quand leur composition et leur forme de structure ont été reconnues141. » A la correspondance dans l’espace va s’ajouter la correspondance dans le temps. […] L’homme commence par reconnaître les séquences de jour et de nuit ; puis les séquences mensuelles produites par la lune ; puis le cycle annuel du soleil ; puis le cycle des éclipses de lune ; puis les périodes des planètes supérieures ; tandis que l’astronomie moderne détermine le long intervalle, après lequel l’axe de la terre reviendra occuper le même point dans le ciel ; et l’époque à peine concevable dans laquelle se reproduiront les perturbations planétaires142. » Un nouveau progrès consiste en ce que la correspondance croît en spécialité. […] L’astronome qui, par des raisonnements quantitatifs élaborés que nous appelons calculs, conclut que le passage de Vénus commencera tel jour, à telle heure, à telle minute, et qui au temps indiqué tourne son télescope vers le soleil et ne voit aucune tache noire entrant dans son disque, conclut à la fausseté de son calcul, — et non à la fausseté de ces actes de pensée relativement brefs et primitifs, par lesquels il a fait son observation.

/ 1654