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332. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »

Il les imite d’abord ; mais sa foi naïve lui donne sur ce monde des cieux d’autres accents d’une douceur incomparable, et le charme de l’amour divin élève encore l’inspiration même du talent par cette idée des béatitudes célestes qui lui est présente et familière : « Douce et lumineuse contrée, dit-il, prés fleuris que ne brûlent ni la gelée ni le soleil, sol fertile qui produis la consolation éternelle ! […] « Et lorsqu’au zénith est monté le soleil, ce bon Pasteur repose entouré de son troupeau. […] « Ici naquit ce foudre de guerre, père de la patrie, honneur de l’Espagne, le pieux, l’heureux, le triomphateur Trajan, devant qui se prosternèrent dans le silence et la terre qui voit le lever du soleil et celle que baignent les flots, vaincus aussi, de la mer de Cadix. […] Mignonne, allons voir si la rose Qui, ce matin, avoit desclose Sa robe de pourpre au soleil, A point perdu, ceste vesprée, Les plis de sa robe pourprée, Et son teint au vostre pareil.

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