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331. (1863) Le réalisme épique dans le roman pp. 840-860

Détachez un instant Madame Bovary du milieu où elle s’est produite, détachez-la de cette littérature d’imagination où, à part quelques exceptions éclatantes, on voit la nullité prétentieuse occupée à se battre les flancs, vous verrez quelles défaillances dans cette prétendue force et quelles taches dans ce soleil. […] Flaubert en ses mystiques litanies : « Selon que tu croîs et décroîs, s’allongent ou se rapetissent les yeux des chats » ; mais je sais, grâce aux travaux de Movers, qu’elle était bien la déesse de la lune, la reine des astres, la dominatrice des étoiles ; c’est à ce titre, Hérodien nous l’apprend, qu’elle fut mariée dans Rome même, et en grande pompe, sous les auspices de l’empereur Héliogabale, avec le dieu du soleil apporté de la Syrie. […] Flaubert ne sait que décrire, il décrit tout ce qu’il rencontre, tout ce qu’il voit, tout ce qu’il devine ; la nuit ainsi que le jour, dans les ténèbres comme en plein soleil, il décrit les riens, des misères, aussi consciencieusement qu’il décrit les grandes masses de ses tableaux. […] Quelque chose d’inouï assurément ; écoutez : « Le soleil s’allongeait sur la lagune, au bas des catacombes.

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